INSTANTS DE VIE

Tel un BLOG, un partage d’idées, d’écoute, d’images, d’humour, et de tout ce qui peut nous faire du bien…

INSTANTS DE VIE… 1024 683 Margaux Palluet

INSTANTS DE VIE…

LIRE,
ÉCOUTER,
ÉCRIRE,

S’ÉVEILLER,
MODÉLISER,

RIRE,
VOUS FAIRE DU BIEN…


Vous pouvez le faire ici et maintenant, avec cette rubrique
« INSTANTS DE VIE ».
Elle évolue et s’enrichie régulièrement, au gré de mes envies…

Textes, audios MP3, podcasts, articles, interviews, relaxation, images, musiques, dessins, poésie,
vous y trouverez des « ressources » extérieures aux vôtres.
Ludique, éclairée, émouvante, drôle ou bien encore surprenante, cette rubrique est proposée à tous.
Elle va vous permettre de puiser dans la mémoire des autres, et vous faire plaisir.

Au moment où vous votre curiosité vous pousse sur ce site, il me semble intéressant de partager avec vous, quelques contenus de ce qui me touche, me ressemble, m’anime, en dehors de mon métier de thérapeute...

Je souhaite que ces partages vous inspirent, et vous permettent d’aller au-delà de l’écran.
Quoi qu’il en soit, restez curieux, ouvert au monde et aux autres,
amusez-vous avec des instants simples.

Allez savoir…
Peut-être allez-vous trouver résonance à vos propres émotions…

IMAGES & CITATIONS 150 150 Margaux Palluet

IMAGES & CITATIONS

Prendre le temps d’observer l’image,
le mouvement,
le geste…

Prendre le temps de comprendre
et d’y puiser notre propre interprétation…

INTERPRÉTATION…

d’après l’artiste mexicain Victor Hugo Yañez Pina

Travailler sur soi-même
est une oeuvre d’art difficile..
.

« Si vous tenez à être l’ami d’une girafe,
ne dites surtout pas de mal de son cou.
C’est son bien le plus précieux »…

La girafe, le pélican et moi (1985 -Roald Dahl)

Ce n’est pas parce que les choses
sont difficiles
que nous n’osons pas,
c’est parce qu’on n’ose pas

qu’elles sont difficiles.
..
Sénèque


Vos habitudes opèrent à un
niveau inconscient,
vous n’en avez normalement pas conscience.
C’est seulement en prenant conscience

d’une habitude
que vous pouvez observer ses effets,
ce qu’elle vous apporte et la façon dont elle vous sert ou non...

Jeff Olson

choisissez celle que vous préférez…

"Nous passons tous, sans cesse, par des seuils initiatiques. Chaque accident, chaque incident, chaque joie et chaque souffrance est une initiation. Et la lecture d'un beau livre, la vue d'un grand paysage peuvent l'être aussi". Marguerite Yourcenar

"Quand tu as envie d'abandonner, pense à la raison qui t'a fait commencer".

"Je t'aime ! Comment sais-tu que c'et de l'amour ?
Quand je pense à toi, je ne peux plus respirer !
Ça c'est de l'asthme !
Alors je t'asthme !"

"Le mystère de l'Art, c'est que tout sonne juste quand tout est faux" - (Yves Navarre)

"Un jour j'irai vivre en Théorie, car en théorie tout se passe bien" - (Pierre Desproges)

"Jamais d'accent sur le e de ego ! 
Ce serait un pléonasme puisqu'un ego ne cesse de mettre l'accent sur lui ! " - (Bernard Pivot)

ET PUIS UN JOUR ON S'EN FOUT ET ÇA FAIT DU BIEN ... - (tout le monde...)

« Pour m’occuper, je prends mon dictionnaire.
Je cherche
le mot heureux et je m’aperçois

qu’il compte trente-cinq synonymes.
Maintenant je cherche le mot triste ;
il se définit par chagrin, sombre,
découragé, maussade…
La liste est longue, très longue,
il compte à lui seul
quatre-vingt-huit synonymes.
J’en conclus que sur la terre, on parle plus
de malheur que de bonheur ».

extrait du livre…
J’ai douze ans…
et je vis enfermé dans la soupente
(Inès de Kertanguy)

LES MOTS DES AUTRES… 647 285 Margaux Palluet

LES MOTS DES AUTRES…

Il n’y a pas d’âge pour réapprendre à vivre…

Il n’y a pas d’âge pour réapprendre à vivre.
On dirait même qu’on ne fait que çà toute sa vie.
Repartir.
Recommencer.
Respirer à nouveau.
Comme si on n’apprenait jamais rien de l’existence,
sauf parfois, une caractéristique de soi-même.

Françoise SaganBonjour tristesse

Égarement d’un rêve…

Je te vois tel cet oiseau aux ailes suspendues dans le ciel.
Cet espace de liberté me fait comprendre que c’est toi qui vol au-dessus de moi.
Solitaire et silencieux, j’entends ton chant amer et amoureux à jamais perdu par le temps.
Ta beauté est restée la même : petit prince des livres d’enfants.
T’accompagnes alors ce geste majestueux : le salut éternel !
Tu files sans cesse et sans bruit dans ce ciel immense où je te vois vivre enfin.

Ton rire me surprend… comme avant !
Tu me nargues de cette arrogance que j’aimais tant : l’échappement.

Tu es là, et je ne sais pas pourquoi.
Veillerais-tu sur ma vie, toi à qui je n’ai rien demandé ?

Chaque déploiement que je surprends est comme un geste d’amour
qui m’est offert par ton corps.

Combien de temps me donneras-tu pour effacer de ma mémoire ce geste
si différent de moi : le choix de ta mort ?

Non je ne brûlerai pas mes yeux de larmes si mal comprises.

Vole mon ami, vole pour ce qui reste de toi.
Ces traces de vie partout où je vais, me font savoir l’importance que je porte.
Comme une obsession mon ami, comme une obsession…

Je cherche à comprendre ce qui n’existe pas,
et je me sens encore plus forte et toujours en attente de ta voix.
Le noir ne me va pas.

Pourquoi descends-tu si près de moi, tes ailes me frôlent jusqu’à m’en étourdir ?
Je ne t’arrêterai pas si c’est là ton message ; J’ai l’envie de ces instants.
Égarement d’un rêve si souvent près de moi….  
Margaux Palluet (à Alain Gaillard)

La peur

On dit qu’avant d’enter dans la mer,
une rivière tremble de peur.

Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru,
depuis le sommets des montagnes,
la longue route sinueuse,
qui traverse des forêts et des villages.

Et devant elle, elle voit un océan si vaste,
qu’y pénétrer ne paraît rien d’autre que devoir disparaître à jamais.
Mais il n’y a pas d’autres moyens.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.

Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l’existence.

La rivière a besoin de prendre le risque d’entrer dans l’océan
parce que c’est alors seulement que la peur disparaîtra,
parce que c’est là… que la rivière saura, qu’il ne s’agit pas de
disparaitre dans l’océan, mais… de devenir océan
.
Khalil Gibran

La première nuit d’amour

Je ferme les yeux, et je la revois.
Je ferme les yeux et je la ressens.
Je ferme les yeux et je la touche.
Perdue, troublée, sensuelle comme la lune,
elle nous caressait encore, bien après l’aube.
Inconnue, nous la cherchions sans trop y croire.
Nous attendions…
un éclat brillant, l’éclatement d’une jouissance éternelle.
Nous attendions…
une main chaude, un regard bleu, une bouche envoutante.
Tout en nous tremblait,
et pourtant nous n’avions pas peur.
Comme une évidence qui s’installait sans le savoir.
Nos corps se sont évanouis, rejoints, ensorcelés,
aux creux de nos reins, nous nous sommes abandonnés.
De nos coeurs a coulé des larmes argentines,
de nos cuisses épuisées,
s’est assoupie l’estime qui veillait sans rien dire.

Je ferme les yeux et je la revois.
Je ferme les yeux et je la ressens.
Je ferme les yeux et je la touche.
Elle nous a surpris comme l’enfance qui s’en va,
Brûlants nos passés sur nos corps si présents.
Nous avons fermé les paupières, blottis nos rêves,
confondus nos prénoms,
et c’est alors écrit pour nous,
la première nuit d’amour…
Elle est notre soif d’aimer, ne l’abandonnons jamais.

Margaux Palluet

Le vieil homme qui plantait des arbres

Par un bel après-midi d’été, un cavalier galopait sur les routes de Provence.
Il avait soif et se maudissait de n’avoir rien emporté dans la fonte de sa selle.
Quand soudain, il aperçut un paysan qui travaillait dans un champ.
Il stoppa son cheval, et s’arrêta.
Il alla vers lui et se trouva en présence d’un très vieil homme occupé à planter.
Ils s’assirent à l’ombre d’un arbre et le vieil homme lui donna à boire de l’eau
bien fraîche de sa cruche.
Se sentant mieux, le voyageur voulu échanger quelques mots.

« Dites-moi mon bon ami, que faites-vous donc ici par cette chaleur ? »
« Je plante des oliviers » ! répliqua le vieillard.
« Mais s’étonna le voyageur, quel âge avez-vous ? »
« Presque 90 ans » !
« Sans vouloir vous offenser, pourquoi vous fatiguez-vous, à votre âge, à planter
des arbres qui ne donneront leurs récoltes que dans une dizaine d’années ?
Vous n’en mangerez hélas sans doute jamais le fruit » !
« C’est vrai, répondit le vieillard, mais toute ma vie j’ai mangé des olives venues
d’arbres que d’autres avaient plantés.
Je plante pour que d’autres puissent plus tard manger celles que j’ai plantées »…

Lorsque le voyageur remonta à cheval, il se dit que les paroles du vieil homme
l’avait autant rafraîchi que l’eau de sa cruche.

Michel Piquemal



Lettre à l’être

Lettre à toi.
Pardonne-moi mon amour, je vais faire état de toi.
État de nous.
J’ai au fond de moi, suffisamment encore de toi pour venir le dire ici,
au milieu des mots et des majuscules.
Comme cette tribune de l’existence devant moi, je vais raconter la vie,
raconter vraiment l’importance de ce qui nous a fait vivre,
penser puis renoncer et entendre l’adieu.

Je vais l’écrire et m’épuiser d’un trait.
Je vais rapprocher mes bras et resserrer l’étreinte,
autour de ces instants que nous avons écorchés et brûlés tant de fois.
Laisser des traces quelque part dans le ciel de la vie,
juste pour les confier à d’autres, les fous, les absents, les ressemblants.
Je me suis posée la question de ne jamais te le dire,
jamais te la confier,
l’histoire que l’on regrette, que l’on pleure aujourd’hui.

Le chagrin est encore là, au fond de moi, au fond de nous,
comme tous les chagrins d’amour, inépuisable,

ressemblant à tous les chagrins du monde, dégueulant sans trop savoir pourquoi,
sur ce qui n’existe plus.

Dois-je continuer à te dire je t’aime, encore et sans regret,
encore et avec envie, dois-je ? J’ai choisi.
Je te dirais encore je t’aime.
J’ai choisi de porter en haut de sa gloire,
cet amour si semblable à d’autres et si différent pourtant.
Parce qu’un amour ne ressemble à aucun autre,
même si nous savons que la forme est un dessin de plus.
La dérive à cesser le jour où tout s’est immobilisé.
Comme un arrêt brutal que l’on ne voit pas venir.
Une tâche au cœur, une autre au poumon.
Pourtant si je regarde devant moi, le voyage est là-bas…

Ferme les yeux, et souviens toi.
Que vois-tu ? Qu’entends-tu ? Que ressens-tu ?

Le monde c’était toi. J’étais la terre et je te parcourais.
T’en souviens-tu encore ?

Tout nous réunissait, et nous n’avons pas su faire,
tout nous réussissait et nous n’avons pas voulu faire,
tout nous inspirait et nous n’avons pas sût respirer.
Ce tout entre nuages et lumière, à éclaircit le voile de nos obscurités.
Le champ des impossibles nous a tout enlevé, sans comprendre.
J’interprète l’absence sans y donner de sens. Trop tard !
Et je sais que je ne comprendrais jamais…
Tu ne liras pas ces mots,
peu m’importe, il faut que je te les disent.
Aurais-je encore ce besoin de te le faire savoir ? 
N’aurais-je pas les vrais mots pour te le dire en face ?
Qu’est-ce qu’un vrai mot après tout ?

Mais je m’en fous au fond, puisque j’ai eu la chance de t’aimer.
Les autres, les fous, les absents, les ressemblants,
je leur ai déjà tout confié.

Lettre à l’être, si loin là-bas…
Margaux Palluet

Out of Africa…

Et les mots de Karen Blixen nous plonge au coeur de l’Afrique, tel un voyage fantastique…

Karen Blixen, héroïne du film Out of Africa, raconte dans son livre, sa propre histoire au cœur de l’Afrique…
Mais aussi et surtout, sa rencontre avec Denys George Finch Hatton, guide de safari, et son amour profond pour l’Afrique au milieu de Tsava, un des plus vieux et plus grands parcs du Kenya.

Ce film est un voyage… un voyage au cœur de la vie… au cœur des humains, au cœur des animaux, au cœur du Kenya… au cœur de la musique de Mozart, et au cœur de nous-même…
Un film à voir ou à revoir pour se sentir bien et partir loin, ou un livre à lire en fermant presque les yeux…

(1985 un film de Sydney Pollack – avec Meryl Streep & Robert Redford)

EXTRAITS DE SON LIVRE :
Ouverture du film :

« Il emportait même le gramophone en safari, 3 fusils, des provisions pour un mois et Mozart.
Il inaugura notre amitié par un cadeau. Et plus tard, peu de temps avant Tsavo, il m’en offrit un autre,
un incroyable cadeau !
Un aperçu du monde à travers l’œil de Dieu. Je pensais « oui, je vois… » C’est bien ainsi que cela fut conçu… »
J’ai écrit sur tous les autres, non pas parce que je les aimais moins, mais parce qu’ils étaient plus clairs,
plus simples…
Lui il m’attendait, là-bas…
Mais là, je devance mon histoire et cela lui aurait déplu…
Denis aimait à écouter une histoire bien menée.
Voyez-vous… j’avais une ferme en Afrique, au pied des collines du Ngong,

mais tout avait bien commencé avant… »

« La ligne de l’Équateur passait dans les montagnes à vingt-cinq milles au Nord ; mais nous étions à deux mille mètres d’altitude. Au milieu de la journée nous avions l’impression d’être tout près du soleil, alors que les après-midis et les soirées étaient frais et les nuits froides. L’altitude combinée au climat équatorial composait un paysage sans pareil. Paysage dépouillé, aux lignes allongées et pures, l’exubérance de couleur et de végétation qui caractérise la plaine tropicale en étant absente : ce paysage avait la teinte sèche et brûlée de certaines poteries. »

Quand Albert Einstein & Charlie Chaplin se rencontrent en 1931…

Quand Einstein a rencontré Chaplin, Einstein lui a dit :
« Ce que j’admire le plus dans votre art, c’est son universalité. Vous ne dites pas un seul mot et
pourtant, tout le monde vous comprend. »

« C’est vrai » répondit Chaplin, « Mais votre renommée est encore plus grande.
Tout le monde vous admire alors que personne ne vous comprend »…
.

Aimer tant que possible…

Les personnes sensibles ont toujours le coeur écorché,
L’âme à l’envers,
Les yeux brillants, une larme prête à couler,
Un sourire accroché aux lèvres prêt à exploser.
Elles vivent sur la balance des joies et des douleurs de la vie.
Elles ne sont pas parfaites, au contraire.
parfois elle sont même autodestructrices,
parce qu’elles respirent de la poitrine jamais des poumons.
Elles vivent à mille minutes de l’heure.

Les personnes sensibles savent sourire pour peu,
Pleurer pour un rien.
S’arrêter attristées devant un arc-en-ciel.
Sourire à un chat.
Regarder vers la mer.
Savourer l’infini de paix et de tourment.
Elles savent transformer le sable en poudre d’étoiles.
Allumer un rêve dans le noir.
Les personnes sensibles sont là assises à l’écart,
En attendant le bon moment pour vous donner
cette étreinte que vous attendiez.
Elles savent voir au-delà de l’apparence.
Au-delà d’un sourire, au-delà d’une larme.
En plus de la colère, en plus de la douleur
Parce qu’elles vivent de coeur »…

Serjio Pidro


Les planeurs

Couchés toi et moi la colline est de craie.
Couché toi à côté de moi,
Guettons le ciel et les planeurs.
Ils surgiront là, à la crête de craie,
Là ou le ciel bascule, limite.
Il en surgira un, puis deux, et trois.
Tu me serreras la main.
Ce rêve, je l’ai fait hier.
Je l’écris au futur.
Le présent des planeurs nous est interdit.

Yves Navarre – Extrait du Jardin d’acclimatation
Prix Goncourt 1980



ÉCOUTER… ET VOUS FAIRE DU BIEN 1024 776 Margaux Palluet

ÉCOUTER… ET VOUS FAIRE DU BIEN

Et une autre voix vous accompagne pour des voyages qui font du bien…

La peur de Khalil Gibran (musique Home for the holidays-Tracktribe)
Le vieillard qui plantait des arbres de Michel Piquemal (musique Nocturne Asher Fulero)
La chanson de Prévert de Serge Gainsbourg
Les feuilles mortes de Jacques Prévert & Joseph Kosma

Le linge propre de Paulo Coelho

LES ARTICLES À DÉCOUVRIR … 1024 683 Margaux Palluet

LES ARTICLES À DÉCOUVRIR …

Présentation de Nolwenn Huyart (psychanalyste)

Nolwenn Huyart est une amie de longue date, et exerce le métier de psychanalyste.
Longtemps établie en Haute-Savoie, elle est désormais installée en Côte d’Armor, ses terres natales.
Elle a écrit également de nombreux articles pour le magazine féminin ActivMag.
Son approche psychanalytique, et sa façon d’aborder la pleine conscience par exemple, (méthode d’entrainement mentale, qu’est-ce qui se passe quand cela se passe, être attentif au moment présent sans porter de jugement…) m’amène à vous partager certains de ses articles qui sont sources d’inspirations.

Vous pouvez retrouver des informations la concernant sur son site :
https://www.nolwennhuyart-blog.com

  • Articles écrits par Nolwenn Huyart :
  • Hypersensible et fière de l’être
  • Comme un incendie -BURN-OUT (syndrome épuisement professionnel)
  • La charge mentale pour les femmes
  • Et si on arrêtait de se plaindre
  • L’esprit du débutant
  • La compassion en action
  • Tous altruistes, Tous heureux

HYPERSENSIBLE ET FIÈRE DE L’ÊTRE !

AUX ÉTAS-UNIS, ON LES APPELLE LES HSP, HYGHLY SENSITIV PEOPLE.
C’EST DEVENU LE SUJET À LA MODE DES PSYS.
SUR INTERNET, IMPOSSIBLE D’ÉCHAPPER AUX FORUMS DE DISCUSSIONS SUR LE SUJET.
L’HYPERSENSIBILITÉ EST PARTOUT, ON NE LA RÉPRIME PLUS.
ON LA REVENDIQUE.

Ô monde cruel ! Vous regardez la 8ème saison de Desperate Housewives. Séparé de Lynette, Tom ne tarde pas à rencontrer une autre femme… Votre rythme cardiaque s’accélère, le nez vous pique, vous sentez le sanglot gonfler dans la gorge. La solitude de la pauvre Lynette gavée de crème glacée sur son canapé fait résonner la vôtre.
Vous craquez. Comme c’était déjà le cas, enfant, devant Les Animaux du Monde de Marlyse de la Grange.
La bonne nouvelle, c’est que votre empathie, votre petit côté « à fleur de peau », vous permettent de ressentir la souffrance du monde qui vous entoure.
La moins bonne, c’est que vous avez le sentiment d’être en permanence sur le fil.

Un baromètre émotionnel
L’hypersensibilité n’est pas une pathologie. Ouf ! C’est la célébrissime psychothérapeute américaine Élaine N. Aron, spécialiste du sujet, qui le dit. Plutôt un trait de caractère. L’hypersensibilité, en place dès la vie intra-utérine, se développe au cours des différentes étapes de l’enfance, selon si elle est traversée de traumatismes, ou soumise à la répression parentale. A l’âge adulte, de la colère à une profonde tristesse, puis tout à sa joie, l’hypersensible est en proie à des émotions intenses et changeantes. Les variations du baromètre émotionnel sont nombreuses, il lui est très difficile de rationaliser, c’est-à-dire de se ramener à la réalité de l’expérience et non à son interprétation subjective. Il n’y a pas de filtre dans l’hypersensibilité, tout est pris à cœur. Toutes les expériences de l’existence l’atteignent de plein fouet. La critique est vécue comme une blessure qui peinera à cicatriser, notamment à cause de ruminations qui ne cessent pas. D’ailleurs, les conflits sont fuis comme la peste, par peur de ne plus être aimé.
La plus grande menace est en effet la séparation, la fin, les changements drastiques.

En mode cerveau droit
Créatif et intuitif, l’hypersensible utilise à merveille, et plus que la moyenne, l’hémisphère droit de son cerveau.
Doué pour les arts, la création, il est aussi doté d’un sens aigu de la logique et son besoin de cohérence l’amène à être à la pointe de la réflexion, jusqu’à laisser derrière lui, en plan, ses collègues ou son entourage.
Prompt à chercher un peu plus loin, un peu plus profond, il est souvent fasciné par la spiritualité.
Haro sur les habitudes et la vie de patachon. Donner du sens à l’existence est le cap à suivre, toutes les nouvelles expériences originales et très émotionnelles sont les bienvenues.

Je ne suis pas malade !
Donc, comme il ne s’agit pas d’une pathologie, il n’y a rien à soigner ! Mais peut-être à gérer un peu pour se sentir mieux avec soi et avec le monde. La première règle est d’arrêter d’imaginer ce que les autres pensent de vous.
Vous êtes trop centré sur vous.
Faites preuve de plus d’empathie : que ressent-il ? que pense-t-il ?
Accepter tout de l’autre par peur de le perdre entraîne, à plus ou moins long terme, frustrations et déceptions.
Mieux vaut écouter ce qui semble être juste pour soi, sans avoir crainte de déplaire.
Attention aux autocritiques maintenant l’anxiété et cultivez plutôt la bienveillance.

Florence Meleo-Meyer*, est un de mes maîtres de méditation, m’a dit un jour : « l’émotion est là. Et c’est ok qu’elle soit là. Vraiment.
Tu peux même lui souhaiter la bienvenue et lui installer une bonne place à côté de toi. Mais sache qu’elle ne te résume pas. »

*Florence Meleo-Meyer, Directrice d’Oasis, Centre de formation pour la Mindfulness, Université de Massachusetts.
+ d’infos : « de chair et d’âmes » de Boris Cyrulnik – Ed Odile Jacob.
« Ces gens qui ont peur d’avoir peur : mieux comprendre l’hypersensibilité » de Élaine N. Aron – Ed de L’Homme.

COMME UN INCENDIE ! Le Burn-out

LE BURN-OUT, OU SYNDROME D’ÉPUISEMENT PROFESSIONNEL, EST EN PASSE DE DEVENIR « UN MAL DU SIÈCLE », ALORS QU’IL N’EST PAS ENCORE INSCRIT AU TABLEAU DES MALADIES PROFESSIONNELLES.
MAIS COMMENT PEUT-IL L’ETRE EN L’ABSENCE D’UNE DÉFINITION CLINIQUE CLAIRE ?
ET POURTANT, 3 MILLIONS DE FRANÇAIS SONT CONCERNÉS…

En janvier 2014, le cabinet Technologia a publié une étude portant sur le burn-out et les populations concernées.
En mettant en évidence un risque élevé de ce syndrome chez les actifs, l’enquête montre que 12,6 % des 1000 actifs interrogés y sont exposés. Les catégories les plus à risque étant les agriculteurs (23,5 %), suivis par les artisans/commerçants/chefs d’entreprise (19,7 %), puis les cadres (19 %). Viennent ensuite les ouvriers (13,2 %),
les professions intermédiaires (9,8 %) et les employés (6,8 %). Au total, en France, ce sont plus de 3 millions de personnes concernées avec des concentrations très fortes dans certaines professions.

Dans les pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d’étendue restreinte – de l’ordre de quelques centaines de km2 -, subdivision de la civitas gallo-romaine. Comme la civitas qui subsiste le plus souvent sous forme…) anglo-saxons, cet état est reconnu en tant que maladie. La maladie est une altération des fonctions ou de la santé d’un organisme vivant, animal ou végétal. Dans la catégorie des risques psychosociaux.
En France, il n’est ni considéré comme une maladie psychiatrique, ni registré dans aucune classification médicale.
Un médecin ne peut donc pas émettre de diagnostic de pathologie au sens strict du terme. Le 17 février dernier, Benoît Hamon et 83 députés présentaient une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour faire reconnaître le burn-out comme une maladie causée par le travail.

Un incendie intérieur
En 1969, c’est Harold Bradley qui a désigné́ le premier un stress particulier lié au travail. A New York, en 1974,
le psychanalyste Herbert J. Freudenberger, constate un syndrome d’épuisement chez les soignants bénévoles :
“En tant que psychanalyste et praticien, je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d’incendies, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe, leurs ressources internes en viennent à se consumer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte.” Il faudra attendre 1993 et la psychologue Christina Maslach pour qu’un test permettant de diagnostiquer le burn-out soit élaboré (Maslach Burn Out Inventory).

3 critères d’évaluation
Signifiant littéralement « griller » ou «se consumer », le burn-out dispose de trois critères diagnostiques.
Si l’ensemble de ces critères n’est pas réuni, on s’orientera plutôt vers une dépression.
Vidées, au bout du rouleau, ne pouvant se lever le matin ou s’écroulant sur leur table de travail, les personnes déclarant un burn-out font état d’un épuisement physique et mental.
Le deuxième critère est la dépersonnalisation. Comme carbonisés, sans émotion, on observe une perte d’empathie pour ses collègues, clients/patients et pour le monde en général.
Le troisième élément montre une remise en question de ses aptitudes et une chute du niveau de l’estime de soi. Tout cela se met en place de façon insidieuse, sur plusieurs mois, voire plusieurs années.
Le stress chronique est incriminé, comme la surcharge de travail, l’intensité des tâches, la valorisation de l’implication dans certaines entreprises, le déséquilibre entre vies professionnelle et personnelle. En effet, s’il est question d’une souffrance au travail, le burn-out révèle souvent aussi une problématique personnelle, à prendre en compte dans l’accompagnement du trouble. Si personne n’est à l’abri – ce n’est pas le fait de « personnes fragiles » – le burn-out concerne ceux qui sont dévoués à leur entreprise, très engagés dans leur travail, perfectionnistes ne comptant pas leurs heures. Ils carburent à la reconnaissance. Une vraie aubaine pour les entreprises qui les félicitent de leur rigueur et en profitent pour les charger plus…
Pour prévenir ou éviter la rechute, il faut reconsidérer sa façon de travailler : si certaines conditions de travail ne peuvent évoluer, il convient d’accepter qu’on ne puisse rien y faire et distinguer là où mettre de l’énergie.
Ou pas...

+ d’infos : « Burn-Out : le syndrome d’épuisement professionnel » de Christina Maslach-Ed. Les Arènes « Burnout : le détecter et le prévenir : Êtes-vous en burn-out sans le savoir ? » de Catherine Vasey-Ed. Jouvence

LA CHARGE MENTALE POUR LES FEMMES !
Mais fallait demander !

INTRODUIT EN SOCIOLOGIE DANS LES ANNEES 80, LE CONCEPT DE CHARGE MENTALE CONCERNE CELLES QUI ONT 10 BRAS, 6 JAMBES ET 3 TETES. DES SHIVA D’AUJOURD’HUI SWITCHANT ENTRE CHARGES ADMINISTRATIVES, TRAVAIL, TACHES MENAGERES … ET AUTRES. »

On a encore du chemin
Elles étaient 3 actives sur 100 en 2012, contre 1 homme actif sur 100, à se plaindre de souffrance psychique au travail. La « charge mentale », syndrome des femmes épuisées d’avoir à penser à tout, concerne aussi bien celles qui travaillent tout en menant une vie de famille que celles qui sont au foyer. Très souvent surchargées, elles n’ont que peu de temps pour elles voire pas du tout, elles doivent faire et penser à tout ce que leur conjoint ne gèrera jamais ou rarement. D’après l’INSEE, depuis 25 ans, les hommes s’occupent un peu plus de l’éducation des enfants mais leur participation aux tâches ménagères est restée stable, les femmes ayant en charge 71% des tâches ménagères et 65% des tâches parentales. Selon l’Observatoire des inégalités, elles consacrent en moyenne 3h26 par jour aux tâches domestiques, contre 2 heures pour les hommes.

Être ici et ailleurs à la fois
La charge mentale se définit comme le fait de devoir penser à un domaine alors qu’on se trouve physiquement dans un autre. En 1984, la sociologue française Monique Haicault évoque le concept et développe la notion de « deux univers, l’univers professionnel et l’univers domestique, qui coexistent et empiètent l’un sur l’autre ». Nicole Brais, chercheuse de l’Université Laval de Québec, profile la charge mentale comme « un travail de gestion, d’organisation et de planification, à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectifs la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence. » Bref, il faut faire tourner la boutique ! En mai 2017, la BD d’Emma « Fallait demander » fait le buzz. Une planche culte résume la situation : « T’as pas fait la vaisselle ? » demande-t-elle face à l’évier débordant. « Bah, tu m’as pas demandé », répond-il depuis la pièce voisine. Parce que l’homme voit en la femme la cheffe de l’organisation logistique de la maison, il attend d’elle qu’elle dispatche les missions. Mais c’est justement ce « penser à … te dire … t’expliquer … te rappeler … » dont les femmes souffrent parce qu’il rajoute du poids à ce qui est déjà lourd.

Est-ce si important que cela ?
Plutôt que de dresser des « to do lists » aussi effrayantes qu’interminables, la psychiatre Aurélia Schneider propose une « did list » pour faire le compte rendu exact de toutes les choses faites jour après jour. Sa lecture en provoquera un petit choc, confrontée au « trop » de la journée qui passe pour du banal au quotidien. Autre antidote pour alléger la charge, déconstruire les croyances pour en reconstruire de nouvelles : en prenant tout d’abord conscience des conséquences (sur sa santé, notamment), il s’agit d’en finir avec le sacrifice, le perfectionnisme et la culpabilité, et de trouver le courage de dire qu’on n’a pas besoin de se faire aider mais de faire tourner la maison à deux. Attention aussi, aux fins de s’alléger, de ne pas trop anticiper, à force de tout vouloir contrôler on ne s’arrête jamais. Et puis, il y a un petit exercice de décentration dans le temps qui permet de relativiser : en se demandant quelle importance aura dans 5 ans cet événement ou cette tâche. Instructif !
Jean-Philippe Lachaux, neurobiologiste, suggère que « la charge mentale est un petit cadeau qui vient avec le fait d’être humain ». Messieurs, vous êtes donc aussi concernés !

Infos
– « La charge mentale des femmes … et celle des hommes » – Dr Aurélia Schneider-Ed. Larousse
– BD « Fallait demander » – Emma – www.emmaclit.com


ET SI J’ARRÊTAIS DE ME PLAINDRE ?

« J’AI DECIDE D’ETRE HEUREUX PARCE QUE C’EST BON POUR LA SANTÉ. » CELA DEVRAIT ÊTRE AUSSI SIMPLE QUE CETTE PENSÉE DE VOLTAIRE ET POURTANT LA PLAINTE, LE RESSASSEMENT, LA « RALE ATTITUDE » REMPORTENT UN FRANC SUCCÈS DANS NOTRE SOCIÉTÉ D’HUMAINS JAMAIS CONTENTS.

Pourquoi se plaint-on ?
En déchargeant nos émotions, on se sent mieux, c’est incontestable. Se plaindre, c’est légitimer notre souffrance et, souvent, justifier que l’autre, la vie, le monde sont les très grandes causes de notre situation. Incriminer quelque chose ou quelqu’un en dehors de soi est une façon de redorer son blason et de s’incarner victime. Et rien de tel qu’une bonne vieille coquille d’œuf sur la tête et le rabâchage d’un « c’est vraiment trop injuste » pour attirer l’attention et la compassion. François Roustang voit dans l’ego « une baudruche gonflée d’orgueil ».* Se plaindre sans cesse est un frein à notre évolution. En rendant les autres responsables, on oblitère que parfois il aurait mieux valu dire non que de se retrouver à garder le chien de sa voisine un long week-end de Pâques. Arrêter de se plaindre c’est commencer à grandir en se ressaisissant de son histoire personnelle.

Le cercle vicieux du pessimisme
Tout-de-même, comment ne pas être tragiquement touché par une femme racontant ses multiples échecs amoureux à cause des abus qu’elle a subis dans l’enfance ? mais comment aussi se donner la chance de vivre au présent, avec des projets d’avenir, quand on est enfermé dans le passé ? plus nous souffrons, nous nous plaignons. Et plus nous nous plaignons, plus nous souffrons. Des études américaines ont démontré que râler était aussi mauvais pour la santé psychique que physique, en tant que générateur de stress (altération immunitaire, risques cardiovasculaires, diabète, etc.) Le psychiatre Steven Parton explique que plus une pensée est utilisée, plus on y pensera facilement et régulièrement. « Le cerveau garde en mémoire les connexions que vous avez créées lors de vos pensées précédentes et simplifie leur trajet. » Ainsi, les boucles de pensées négatives se perpétuent, comme un cercle vicieux. « Cette situation arrive quand les synapses qui représentent le négatif sont plus proches et mieux connectées entre elles que celles qui traitent du positif. Naturellement, la pensée qui gagne est celle qui a le moins de distance à parcourir, et donc ici, c’est la négative » commente le Dr Parton. Bref, le pessimisme s’entraîne … .

Agissez !
Les pensées négatives influent sur notre humeur, comme les gens. Imaginez-vous entouré, lors d’une soirée, de personnes critiques, moqueuses, avec une certaine appétence pour les cancans. A moins de prendre ses jambes à son cou, contraint d’être à proximité de « jamais contents » peut influer sur notre personnalité. A grincheux ½, on devient alors grincheux à temps plein. Si bien s’entourer est essentiel, une reconnexion à soi-même, avec une autre vue, l’est tout autant : « Il y a quelqu’un en moi qui va bien et auquel je n’accorde pas une attention suffisante » explique François Roustang. Au lieu de se recroqueviller et se lamenter, il est recommandé de faire face et d’agir.
Il faudra penser à changer de travail si votre chef est pervers ou à s’arrêter quelque temps pour récupérer.

Biblio
* La fin de la plainte de François Roustang – Ed. Odile Jacob

L’ESPRIT DU DÉBUTANT !

« POUR SHOSHIN, L’ESPRIT DU DÉBUTANT, CHAQUE INSTANT EST NEUF, FRAIS ET PARTICULIER.
QUELLES QUE SOIENT LES CIRCONSTANCES EXTÉRIEURES. CETTE ATTITUDE NÉCESSITE DE GARDER UN ESPRIT CURIEUX ET OUVERT, COMME CELUI D’UN ENFANT. »

La coupe est pleine
Un célèbre maître de zen reçoit un jour la visite d’un homme qui déclare vouloir étudier avec lui. Le maître l’invite à boire le thé pendant que le visiteur lui expose son passé, lui décrit son cheminement spirituel, ses découvertes, ses réflexions et nomme les maîtres qu’il a côtoyés.
Le maître écoute patiemment et recommence à lui verser du thé dans sa tasse déjà pleine.
Celle-ci se remplit à ras bord et finit par déborder, le thé coulant tout autour. L’élève s’écrit alors :
« Que faites-vous ?! Ma tasse est déjà pleine ! » Et le maître lui répond « Comment voulez-vous qu’un enseignement pénètre votre esprit alors qu’il est déjà plein comme cette tasse ? ».
Notre expertise, ou notre expérience, nous permettent d’avancer et parfois de ne pas refaire les mêmes erreurs. Toutefois, la force des habitudes, du « su » et du « connu », nous limitent au point d’en perdre souvent notre capacité à être surpris. A cause du besoin irrésistible et humain de tout étiqueter, classifier, comparer, saisir, faire l’expérience du moment tel qu’il est, des personnes, des choses, des situations tels qu’ils sont, devient un vrai défi.

Rafraichir l’esprit
Le Maître Zen Shunryu Suzuki* explique que « dans l’esprit du débutant il y a de nombreuses possibilités, dans l’esprit de l’expert il y en a peu. Qu’est-ce qu’un esprit de débutant ? C’est un esprit ouvert, un esprit vide, un esprit prêt. » Si cette aptitude est nécessaire et est renforcée lors de la pratique méditative, elle est aussi nettement profitable à notre vie de tous les jours, et notamment dans nos relations. Nous avons l’habitude de « fonctionner » avec des opinions, des vues forgées au fil de notre existence, des certitudes et aussi des préjugés. L’esprit du débutant consiste à demeurer humble et curieux face à une circonstance qui, peut-être, reflète nombre d’aspects différents, selon notre façon de la percevoir. Plutôt que d’avoir des idées toutes faites à propos de notre collègue de travail ou notre voisin, nous essayons de nous laisser surprendre par quelque chose qu’on n’avait pas vu avant : au niveau physique, la couleur de ses yeux, mais aussi de découvrir une de ses capacités, voire qualités.

Avez-vous vu l’arbre ?
Avec le temps, nous prenons pour acquis ce qui fait partie de notre existence. L’esprit du débutant peut être cultivé à tout moment. Ce trajet empreinté tous les jours a-t-il tout montré ? En prêtant une attention aiguisée, on sera sans doute surpris de ne pas avoir remarqué jusqu’alors cet arbre poussant dans le talus. Les enfants font cela naturellement. Ils s’émerveillent d’un bâton ou d’un papillon, ils ont le pouvoir de contempler l’extraordinaire dans l’ordinaire en sortant de leur mode de faire machinal. L’aventure de la vie recèle, à tout moment, d’expériences que nous pouvons décider d’appréhender d’un certain point de vue ou d’un autre. La pratique méditative apprend à lâcher-prise, à renoncer au résultat en faisant l’expérience de ce qui apparaît tel que cela apparaît. Dans les épreuves de la vie, l’esprit du débutant est la possibilité de nous extraire de nos automatismes de pensée et de nos réactivités émotionnelles en faisant face à ce qui se présente, sans ajout.
Il s’agit de vider la tasse pour la remplir différemment.

Biblio : « Esprit zen, esprit neuf » de Shunryu Suzuki-Ed. Points Sagesses

LA COMPASSION EN ACTION !

« CONFUCIUS EXPLIQUAIT QUE SI NOUS CHERCHONS A NOUS FAIRE UNE PLACE, NOUS DEVONS EGALEMENT EN FAIRE UNE AUX AUTRES. SI NOUS SOUHAITONS POUR NOUS MÊME UN STATUT ET DU SUCCES, NOUS DEVONS NOUS ASSURER QUE LES AUTRES EN ONT AUSSI. * »

Souffrez en silence
Pendant son enfance, on apprend que la souffrance est mauvaise et qu’il faut l’éviter à tout prix. On finit alors par la considérer comme une chose insupportable, à fuir, à nier, à rejeter. On avale un antalgique au premier mal de tête, on consomme des biens et des substances pour se changer les idées. On enferme loin de nous dans des établissements spécialisés les gens différents, ceux qui sont âgés ou en fin de vie. Alors que ces souffrances nous concernent tous et que probablement, nous aurons à en traverser certaines, sinon toutes. Sharon Salzberg** raconte qu’au moment de la première campagne présidentielle de Ronald Reagan, on avait mis en valeur le modèle de la famille américaine, celle où il n’y avait ni souffrance, ni conflit. Sharon s’était alors étonnée : « Mais de quelle famille parlent-ils ? ».

Sérum antivieillissement
Pour témoigner de la compassion, il est donc au préalable nécessaire de reconnaître la souffrance. La sienne et celle des autres. Quand nous entrons en résonance, devant notre télé, avec la détresse des enfants au cœur des conflits au Moyen-Orient, nous ressentons leurs émotions, nous pouvons les comprendre, nous nous mettons à leur place, nous sommes emphatiques. Mais sans se connecter à des sentiments positifs reliés au fait d’agir d’une quelconque manière, « vous risquez d’en garder un sentiment de rage et de désespoir, ressassant l’injustice de cette vie », déclare le moine bouddhiste Matthieu Ricard***. La détresse emphatique fait des ravages : 60% du personnel soignant américain souffrent de Burn-Out. La compassion, elle, fait plutôt du bien. La pratiquer permet de produire 100% en plus de DHEA, l’hormone qui lutte contre le processus de vieillissement et de baisser de 23% notre taux de cortisol, l’hormone du stress. De plus, James House, de l’Université de Michigan, a démontré qu’agir pour le bien des autres augmente nettement l’espérance de vie et la vitalité générale. Notre système immunitaire s’en trouverait plus fort et notre moral meilleur, avec un accroissement des émotions positives et de la satisfaction personnelle ressentie.

Le quadrathlon du cœur
La compassion est un processus multidimensionnel reposant sur 4 éléments clés : la conscience, le fait de reconnaître la souffrance ; l’émotion, éprouver de la sollicitude et se sentir connecté à la souffrance de l’autre ;
la motivation, le souhait de la soulager ; l’action, la volonté d’agir. Ce processus est comparable à un quadrathlon. On ne peut pas dissocier les différentes étapes pour parvenir au but. Éprouver de la compassion dépend de notre capacité à ouvrir notre cœur et à reconnaître notre humanité partagée avec tous les êtres du monde.
Tous, sans discrimination. Alors que nous avons plutôt tendance à tout (et tous) passer au crible de l’évaluation limitante « j’aime/je n’aime pas ».
Elle dépend aussi de notre engagement à explorer, à accueillir et à accepter nos propres ombres.

Alors, nous pourrons rencontrer celle des autres. Vraiment.

TOUS ALTRUISTES, TOUS HEUREUX !

POUR NOS SOCIÉTÉS OCCIDENTALES TENDANT A SE REPLIER SUR ELLES-MÊMES, COMPÉTITIVES ET AUTARCIQUES, EST-CE QUE S’OCCUPER DES AUTRES, LEUR VENIR EN AIDE, ÊTRE GÉNÉREUX, A UN SENS
ET PEUT RENDRE HEUREUX ? ET VICE-VERSA ?

Choisir son bonheur
Nous aspirons tous au bonheur. Mais comment le trouver, le faire durer et aussi le définir ? Fort de nombreuses études –il n’a jamais autant intéressé la science- le bonheur se définit de deux façons : l’hédonisme, focalisé sur lui-même, et sa recherche du bien-être par le plaisir et la poursuite de certaines émotions, considère le bien-être comme le résultat de certains objectifs à atteindre. Une sorte de bonheur à court terme. Alors que l’eudémonisme, focalisé sur la communauté, et sa recherche du bien-être par la poursuite de sens, considère le bien-être comme un processus en lien avec des valeurs intérieures. Un bonheur au-delà d’un état temporel spécifique.
Un équilibre à trouver.

Pour le Bouddhisme, par la parole de Matthieu Ricard, la réponse est claire, simple, quoique exigeante : le bonheur ne se trouve pas à l’extérieur de nous, il invite à cesser de nous regarder nous-mêmes pour regarder en dedans de nous. Et là, nous pourrons renforcer nos aptitudes à la bienveillance et à l’altruisme.

Être bon rend heureux
L’homme est-il naturellement méchant ? Des études ont démontré que l’être humain fait preuve d’altruisme envers les personnes affichant la même appartenance identitaire que lui, et d’hostilité vis-à-vis des membres de groupes externes (théorie des endogroupes). Cela dit, l’altruisme possède un socle biologique, transmissible génétiquement et … évolutionnaire.
Donc il s’entraine et se développe. Pr Soyoung Park, de la Faculté de Médecine de Berlin, et ses collègues de Chicago et de Zürich, ont démontré que bonheur et générosité sont liés. 50 personnes ont reçu 23€/semaine pendant un mois. La moitié des sujets devaient dépenser cet argent pour eux-mêmes (aller au restaurant, se faire des cadeaux) et l’autre moitié devait l’utiliser pour son entourage (en les invitant à dîner ou en leur offrant quelque chose). Puis, ils devaient décider de donner ou non une certaine somme d’argent à une personne choisie. Les résultats ont été clairs : les personnes qui se sont engagées à dépenser leurs 23 euros pour autrui se sont montrées plus généreuses que les autres lors de la tâche de prise de décision et sont reparties du laboratoire plus heureuses. Nous disposons maintenant de preuves comportementales et neurologiques (jonction temporopariétale et stratum ventral sont liés) que donner rend simplement, et biologiquement, heureux.

Être heureux rend bon
L’inverse est-il vrai ? est-ce que, quand nous nous sentons heureux, nous sommes généreux ? Rebecca Shankland, psychologue et maître de conférence à l’université de Grenoble, rapporte* notamment que « les individus heureux sont plus enclins à réaliser des comportements prosociaux : venir en aide à une personne, s’impliquer bénévolement dans des associations et donner de l’argent. Des recherches expérimentales réalisées auprès d’enfants avaient déjà mis en évidence que lorsque l’on induisait des émotions positives chez les participants, en donnant des biscuits par exemple, ils étaient plus enclins à aider d’autres enfants. »

Le cercle vertueux est en marche : tous altruistes et tous heureux de l’être. Au travail !

PETITS EXERCICES AU QUOTIDIEN 150 150 Margaux Palluet

PETITS EXERCICES AU QUOTIDIEN

Voici quelques exercices que vous pouvez faire quand vous le souhaitez.
Ils ont pour but de vous détendre, vous faire sourire et surtout

d’y trouver un sens…

AMUSEZ-VOUS BIEN ! DÉTENDEZ-VOUS BIEN !

LE MÉDICAMENT À LA PATATE

Vous pouvez si vous préférez, prendre une pêche !
« J’AI LA PÊCHE, J’AI LA PÊCHE, J’AI LA PÊCHE !
Mais entre nous, la patate, c’est beaucoup plus drôle…

LA LISTE DE MES ENVIES…

LES PETITES OU GRANDES JOIES
QUE ME PROCURE LA VIE …

Prenez un papier, un stylo,
et faites l’expérience de votre propre liste…

LES JOIES QUE ME PROCURE LA VIE

C’est magique, et ça fait un bien fou.
Vous verrez alors, que vos joies sont multiples.
Plus vous prenez conscience des petites joies
au quotidien, plus vous le rendez lumineux…

ET VOUS, QUELLES SONT LES PETITES JOIES QUI ENCHANTENT VOTRE EXISTENCE ?
Allez-y.. faites votre liste !

JE PARTAGE… voici la mienne…

Les joies que me procure la vie :

Faire, refaire et défaire le monde,
Le ciel quand il s’endort et le jour quand il se lève,
Écouter, comprendre, donner et recevoir,
Les grandes et belles personnes au sens propre comme au figuré,
Sans oublier…
Montmartre, la Seine, la scène, la Provence, L’Italie, le soleil,
Le chaud et pas du tout le froid,
Les grands porches en bois,
Le théâtre, les livres, la musique et surtout le Jazz,
Les relations humaines, être thérapeute, accompagner les autres,
Les émotions de chacun,
Quelques 4 beaux livres :Julia M ou le premier regard, Le jardin d’acclimatation,

Bonjour tristesse, et Le chemin le moins fréquenté,
Les montres, pas pour le temps mais pour leur design,
Les stylos gros à larges plumes pour que les mots glissent plus facilement,
Le Mac de mon bureau… tant de choses possibles à faire avec,
Les mains… pour leur force, leur douceur et tout ce qu’elles évoquent,
Les photos mille fois regardées,

Les voyages,
Le beau petit Niels quand il me regarde avec ses yeux souriants,
Romy Schneider pour sa beauté hors du commun et son talent,
Les enfants, la vie est dans leurs mots,
L’eau qui coule des yeux quand un chagrin ou un bonheur est trop grand,
Le petit café au coin d’un bar, le champagne et le vin rouge du bordelais,
Me coucher au fond de ma couette en sachant que tout va,
Les roses jaunes,
Pleurer, sourire et puis rire…
Construire, reconstruire, évoquer et convaincre, m’arrêter, repartir, revenir.
Ah si j’y pense : les chocolats After-Eight,
Les sacs à mains dans lesquels j’y déposent tant de choses,
mon amour, ma famille, mes ami(e)s,
J’aime aimer.
Et voilà.

PRENDRE LE TEMPS DE RESPIRER


Cet exercice se fait très lentement et calmement.

Mettez-vous debout, les bras le long du corps.
Soyez calme. Le calme est en vous, allez le rencontrer…
Sentez vos pieds ancrés dans le sol,
et remarquez les sensations qui viennent à vous.

Votre pensée est concentrée sur ce que vous êtes en train de faire :
gérer votre respiration.
Ne bougez plus quelques instants.
Fermez les yeux ou laissez-les ouverts,
faites comme cela semble confortable pour vous,
et très doucement,

Commencez à INSPIRER en levant les bras vers le ciel.
Quand vos bras sont en haut, retenez quelques secondes votre respiration,
puis
EXPIRER en redescendant très doucement vos bras le long du corps.

Faites consécutivement ces mouvements 10 fois
Inspirer en levant les bras
bloquez l’air de vos poumons 5 secondes
Expirer en baissant les bras

(quand vos bras sont à nouveau en bas, le long de votre corps,
Laissez un temps de 5′ secondes entre chaque mouvement)

Une fois terminé, observez-vous… Comment vous sentez-vous ?


Cet exercice de relaxation est utile dans beaucoup de situations.
Il nous permet d’évacuer
le stress, l’anxiété, la colère, ou des pensées négatives.
Vous lâchez prise tout simplement….
Mais d’une façon naturelle, il nous détend, ce que nous oublions régulièrement de faire.

ICI et MAINTENANT, vous vous recentrez au coeur de votre corps et de votre esprit.

Faites-le chez vous, à votre travail, dans votre jardin ou en forêt,
là ou vous pouvez, là ou vous vous sentez en sécurité.
Peu importe l’endroit,
accordez-vous simplement ces 3 minutes.
L’important est de prendre soin de vous…